Randonnée montagne en Suisse - Pic Chaussy - Tour d'Aï - Tour de Mayen

Photos de Didier

 

 

 

 

 

 

Voir l'album photo >>>>>


Photos de Christian

 

 

 

 

 

 

L'album photo de Christian >>>>>


Photos de Rémi

Samedi 14 septembre 2019 - Col des Mosses - Pic Chaussy

Tour d’Aï – Tour de Mayen

Il y a encore eu de la chaîne donc du plaisir...

(NDLR : souvenez vous de la Dent de Lys...)

 

La traditionnelle randonnée montagne de la rentrée en Suisse nous a mené un peu plus loin que d’habitude. Cette année, Anne, Marie-Noëlle, Christian et Didier ont bien voulu s’aventurer au Col de Mosses et à Leysin.

La sortie, prévue initialement le premier week-end de septembre a dû, avec regrets, être reportée pour cause de météo ; avec regrets car on n'est jamais sûr que le week-end d’après ce sera bon et on craint au final d’être privé de sortie. Mais cette année la chance est avec nous. Le temps s’annonce beau avec des températures agréables. En réalité il fera très beau avec des températures estivales qui ont fait souffrir un peu les randonneurs.

Samedi matin, rendez-vous est donné à Remiremont pour un départ en commun du groupe pour le Col des Mosses. Quelques ralentissements sur la route nous font arriver un peu plus tard que prévu au dit col et nous prenons le temps de pique-niquer avant la montée vers le Pic Chaussy. Ce sera toujours ça en moins à porter dans les sacs et puis des bancs et des tables accueillants nous tendent les bras ! L’itinéraire mène d’abord vers le Lac Lioson où se trouve une buvette et un petit refuge / dortoir bien sympathiques.

Durant la montée nous croisons nombre de pêcheurs qui redescendent du lac qui visiblement est très couru dans le secteur. Cet itinéraire est stratégique car cette année, avec la présence de ce refuge, l’opportunité de faire l’économie de l’intendance du camping nous est offerte. Et c’est d’un commun accord qu’il a été décidé de profiter des commodités du dur plutôt que de la tente humide à replier au petit matin. Avec le beau temps chaud, la foule se presse sur la terrasse de la buvette. Un petit crochet par le refuge permet d’alléger les sacs des affaires de la nuit avant de poursuivre vers le Pic Chaussy (2351 m).

L’itinéraire de montée ne présente pas de difficulté particulière. Un peu au dessus du lac, un petit col sans nom laisse apercevoir une partie de l’itinéraire de descente du lendemain. Le Pic Chaussy est atteint tranquillement et offre une superbe vue sur Les Diablerets. Les températures clémentes invitent à lézarder au sommet, ou juste un peu en dessous pour cause de présence de très nombreuses fourmis volantes sur le pic même. On a beau essayer de rester au plus haut point, ces petites bestioles deviennent vite pénibles. Peu importe, même à quelques petits mètres plus bas, la vue reste

superbe.

 

Nous prenons d’autant plus de plaisir à profiter du sommet qu’il y a juste à se laisser descendre tranquillement jusqu’au lac et à mettre les pieds sous la table après une petite douche bien chaude.

Après le repas du soir, une petite négociation s’engage avec la gardienne du refuge pour avancer l’heure du petit déjeuner qui normalement est à partir de 8H00 ; ce qui est franchement tard pour la journée qui nous attend et incompatible avec l’itinéraire de descente prévu. Visiblement les randonneurs du secteur ne se lèvent pas très tôt et les pêcheurs, dévorés par leur passion, préfèrent aller pêcher dès le réveil en sautant le petit déjeuner. Au final, le petit déjeuner copieux, avec entre autre moult confitures maisons et différents types de pain, sera servi à 7H00. Certains auront même du mal à quitter la table du petit déjeuner…

Le retour nous mène au petit col de la veille pour descendre à « Vers Les Lacs ». Oui, oui, vous avez bien lu, nous descendons vers les lacs de Vers Les Lacs où nous croisons la route de vaches ressemblant plus à des yaks qu’à des vaches suisses. Ce sont ceux qui ont déjà voyagé dans des contrées lointaines qui l’affirment. Arrivés au Col des Mosses, nous prenons tranquillement la route vers Leysin où une télécabine nous permettra d’économiser un bon bout de montée pour nous déposer à proximité des deux tours au programme de la journée. Le trajet est l’occasion d’élaborer une stratégie par

rapport à cette télécabine : sachant que l’enchaînement des deux sommets est un peu long, que la dernière descente est à 17H00, que pour rejoindre la télécabine il faut remonter un peu (1/2 heure quand même !), que la probabilité d’arriver trop tard est importante, que le trajet simple coûte 12 Frs, que l’aller retour coûte 15 Frs, soit seulement 3 Frs de plus, faut-il acheter un aller simple ou un aller retour ? Hum… que faire… finalement nous décidons de parier 3 Frs sur le fait que nous seront dans les temps pour reprendre la télécabine !

En haut de la télécabine, les deux objectifs de la journée, la Tour d’Aï (selon les Suisses, il y a deux points sur le i afin que les Français sachent comment prononcer aï !) et la Tour de Mayen, se présentent à nous dans toute leur splendeur ; deux belles tours blanches, comme des tables inclinées, avec de belles nappes vertes posées dessus.

 

Dans notre dos, la vue sur la vallée du Rhône, la petite rivière au fond de la vallée ;-) est superbe. Un peu plus loin sur le chemin descendant au pied des tours, le Léman fait son apparition. Le pied de la Tour d’Aï est rapidement atteint après être passés devant le lac d’Aï et l’ascension débute par quelques câbles. La montée se poursuit sur une zone herbeuse inclinée depuis laquelle on aperçoit déjà très bien le sentier menant au sommet de la Tour de Mayen et on devine déjà où les chaînes se trouvent. Mais pour l’instant nous poursuivons notre chemin qui arrive à une échelle.

Une échelle, finalement, ce n’est qu’une grosse chaîne rigide, donc du plaisir. La (trop) brève montée donne accès à un étroit sentier passant à l’opposé de la face visible de la tour depuis la télécabine. Long cheminement sécurisé par de nombreux câbles, surplombant de raides pentes herbeuses et la falaise. La balade étant relativement fréquentée, nous croisons de nombreux randonneurs qui redescendent déjà, auxquels s’ajoutent les grimpeurs montés au sommet de la tour par la via ferrata.

 

Les croisements se font avec précaution. Après 1H30 d’effort, le sommet est atteint. Il est envahi par un nombre impressionnant de randonneurs en train de pique-niquer. Un père et son fils dégustent carrément une fondue chauffée sur un réchaud ! On se serait bien invité mais ils étaient déjà arrivés au fond de la casserole. La vue à 360° est époustouflante ; vue sur le lac de l’Hongrin, le Lac Léman, les Portes du Soleil, les Cornettes de Bise, les glaciers, etc... impossible de tout nommer. La faim qui commence à nous tenailler et la température agréable au sommet, incitent à prendre une pause pour le casse croûte de midi. On aurait bien enchaîné sur une sieste mais le sommet en face nous attend et nous nargue. Nous redescendons prudemment

sur l’étroit sentier, l’échelle et les câbles sans manquer de profiter encore une fois des paysages qui s’offrent à nous. Au pied de la Tour d’Aï, nous fonçons en direction de la Tour de Mayen sans même prendre le temps de s’arrêter ne serait-ce que 5 mn à la buvette se trouvant à côté du lac de Mayen ; on se dit que ce sera au retour. Avant d’attaquer la montée, petite concertation sur la stratégie à adopter pour ne pas rater la dernière descente. Nous attaquons la montée à bonne allure en espérant atteindre le sommet avant la barrière horaire fixée. Le lac Segrey à partir duquel l’ascension proprement dite débute est atteint rapidement. Le sentier en pente douce qui longe les falaises permet de voir en face le sentier montant à la Tour d’Aï. De nombreux randonneurs se trouvent encore au sommet alors que sur notre itinéraire il n’y a plus personne. Peu de temps après, le chemin oblique vers le sommet, devient plus raide et s’élève de sangle en sangle. Nous sommes quasiment à la barrière horaire quand la chaîne tant attendue, oh ... oui …, est atteinte. Ce passage étant assez court et le sommet situé juste après, nous l’attrapons à pleine main et nous nous hissons dessus. Victoire, le sommet… vite une, ou deux, ou trois photos et c’est déjà la descente. On redescend dar-dar mais sans précipitation comme si l’orage habituel de fin de randonnée menaçait, alors que cette année, rien, pas un seul nuage menaçant à l’horizon. Mais tout le monde a en tête l’horaire de la télécabine. Rater la télécabine n’est pas dramatique en soit mais obligerait à une heure de descente supplémentaire et vu le parcours déjà effectué, personne n’en a envie.

Redescendu au pied de la voie, le groupe grille la buvette (grrr) et remonte vers la télécabine. Qu’elle semble longue cette montée… longue… mais longue… et puis nous y sommes enfin avec même 15 mn de rab ! Pari à 3 Frs gagné !

Au final tout le monde est content de ces belles balades presque pépères… et rendez vous est donné pour l’année suivante. Quelques indices sur les destinations possibles ont déjà été donnés… aux initiés.

 

Rémi

Dimanche 15 septembre 2019 - Etape 1 : Lac Lioson - Col des Mosses

Dimanche 15 septembre 2019 - Etape 2 : Leysin - Tour d'Aï - Tour de Mayen