Les évènements de l’été 1922, une canicule fin mai à Paris avec les pics à 36°C, pousse Becassine à trouver refuge en Suisse à Crans-Montana. Découvrons les équipements, la mode de la Belle Epoque en montagne, l’arrivée du funiculaire et cette grande « mode » des sanatoriums dès 1899. La tuberculose faisait des ravages et le traitement sous forme de cure de lumière, de soleil et d’air était supposé aider à un retour à la santé.
Tout démarre en décembre 2011 par une incroyable ascension en Himalaya pour une enquête sur Le Père Noël. Mais alors pas du tout celui que vous connaissez déjà, non un autre personnage redouté et plutôt du style gourou.
Si vous décidez de réitérer cette folle aventure, ne prenez pas votre doudou vous risquez de le perdre à jamais. Laisser votre portable à la maison, rien ne passe. Dites-vous que vous allez à la rencontre des origines de l’homme et peut être bien du Yéti. Pire, vous risquez de vous transformer en un abominable homme des neiges !
Himalaya Vaudou, Fred Bernard & Jean-Marc Rochette, collection Drugstore, éditions Glénat, 2009.
Depuis un bon nombre d’années maintenant, l’alpinisme a investi pratiquement tous les secteurs de l’édition, cette BD manga en est une des illustrations.
Primée en 2001 pour la meilleure œuvre manga au Festival des Arts et Médias par le ministère de la culture du Japon, elle a reçu le prix du dessin en 2005 au Festival d’Angoulême. Cette œuvre est une collection de 5 volumes de 336 pages chacun, de quoi régaler les puristes et lecteurs assidus de ce type de BD. Adapté du célèbre roman, portant le même titre, de Baku Yumemakura et reprenant comme fil rouge la désormais célèbre épopée énigmatique de Georges Mallory à l’Everest, le scénario est remarquablement servi par un très beau graphisme.
Pourquoi ne pas découvrir l’œuvre de Frison-Roche à travers une BD d’une lecture plus aérée et ludique pour les plus jeunes ?
Pourquoi ne pas redécouvrir à travers une BD avec de belles illustrations les belles pages de Frison-Roche que nous avons lues hier ?
Nous pourrons, vous pourrez, plonger dans cette ambiance chamoniarde de Premier de Cordée puis de La Grande Crevasse pour enfin songer au Retour à la Montagne. De quoi donner, redonner, l’envie de lire l’œuvre originale tel un cheminement le long d’un sentier qui nous mène et nous promène dans la montagne.
Premier de Cordée, La grande Crevasse et Retour à la Montagne, adaptation et dialogues : Jean-François Vivier ; dessins et couleurs : Pierre-Emmanuel Dequest d’après l’œuvre de Frison-Roche ; édition du Rocher 2018.
Voici une BD. Je ne suis pas un rat de librairie et j’ignore si c’est la première sur l’alpinisme. Il me semble que les aventures alpines, l’escalade et la montagne ne sont pas très représentées dans ce type de production livresque.
Au premier abord, en feuilletant les pages…j’ai été comme un peu déçu par les dessins, septique sur le contenu des bulles. Un jour, j’ai ressorti la BD et confortablement assis, je l’ai lu, seul, tout seul.
Et là, la magie a opéré. Dès les premières pages, nous entrons de plein fouet, presque au-dessus des aiguilles de Chamonix, par la Mer de Glace. Le dessin qui semblait un peu naïf, nous fait maintenant découvrir le roc et la glace noire, les dalles lisses et les fissures qui fendent les parois.
Nous y sommes. Avec Mummery, Nicolas Debon nous fait partager le début de l’alpinisme. Préparons donc notre sac : « Cordes de Manille...piolets…lanternes…coins de bois…goulée de Whisky dans nos brodequins et des compresses de graisse contre les ampoules ». Pour les vivres de courses, prenons «… pain, biscuits, sardines, cognac, champagne …et du vin plein nos gourdes ».
Les marches d’approche vont vous sembler monstrueuses, l’escalade rude. Le piolet sert d’aide pour grimper sur les dalles sans prises, les épaules des compagnons, aussi.
Nicolas Debon s’est documenté pour nous offrir un bel album et il nous explique cette « invention du vide » par Mummery dans une dernière partie.
L’invention du vide, Nicolas Debon, Edition Dargaud, Paris, 2012.
Est-on obligé de présenter Samivel ?
Poète, alpiniste, écrivain et graphiste, explorateur et cinéaste dont le véritable nom est Paul Gayet-Tancrède. Il nous a tous enchantés par ses aquarelles célèbres.
Dès 1932, il publie chez Delagrave un recueil de 80 dessins humoristiques sur les alpinistes. En fait, tous les travers des alpinistes sont illustrés et nous pourrons sourire et rire de ceux qui nous concernent plus particulièrement.
L’un des dessins les plus savoureux demeure cette illustration d’une première et de l’écart entre la réalité vécue et le récit de celle-ci, enjolivée à souhait comme il se doit !
Le chapitre « L’alpinisme à travers les âges » est tout aussi savoureux et je me demande si nous avons quitté l’alpinisme de l’an 2000 pour entrer doucement et avec un peu d’avance dans celui de l’an 3000.
Mes références :
Sous l’œil des choucas…Ou les plaisirs de l’alpinisme
Quatre-vingts dessins Alpins avec une Adresse de Guido Rey
SAMIVEL, Editions Delagrave, Paris, 1979.
L'édition 2010 est chez Hoëbeke
Un livre à regarder et presque pas à lire. Des photos par centaines…pour nous faire découvrir comment c’était avant. Avant que nous y allions nous même, à la montagne. Quelque soit notre âge, notre passion : ski, tourisme, alpinisme , nous aurons de multiples émotions, sentiments, exclamations en voyant publicités, jeux à découper, photos, illustrations de journaux d’époque et gravures.
Un véritable voyage à faire, selon l’envie, comme bon vous semble, de la première page à la dernière, ou l’inverse, et puis même n’importe comment. Un album de photos dont on n’aura jamais fini de lire les textes, ni d’ailleurs, fini de voir toutes les photos…
Je vous laisse…
Montagne, Yves Ballu, Edition Arthaud, Flammarion, Paris, 2010
Le blog de Yves Ballu
D’un seul coup d’aile, « comme un aigle » nous volons à la découverte de ces montagnes des Alpes.
Mais pas tout à fait comme n’importe quel quidam ! Non, non ces images sont aussi les nôtres, car nous y sommes allés sur ces montagnes. Regardez à la page 141, cette cordée qui arrive dans une bourrasque de vent au sommet du Mont-Blanc ….C’était dans les mêmes conditions que lorsque nous y étions ! Et là, page 168 dans la traversée des Dômes de Miage, ces deux alpinistes qui suivent la trace dans un ciel si bleu : nous aussi, nous les avons traversés ces Dômes, par une magnifique journée….
Ces vues d’en haut nous ramènent à nos émotions, nos souffrances, nos joies, nos efforts quand nous étions en train de marcher, de grimper ou encore de skier ; nous étions en bas, elles nous renvoient, comme un miroir notre image vue du ciel !
Nous ne les regardons pas, nous les vivons. C’est la magie de ce livre de photos.
ALPES, AU FIL DES CIMES, Mario Colonel, Editions de La Martinière, Paris, 2010.